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De trop d’amour meurent les amoureuses
et comme il semble toutes se refont
en mort et tout ce que j’ai écrit noie mes
yeux, je ne trouve pas davantage afin
que tu demeures en vie et que tu portes
la longueur de mes douleurs en ta voix
qui fasse naître une parole qui est ton
souffle qui depuis tant d’années mûrit
dans une gorge pubère, un peu de mer
se retire subitement dans la vague nuit
et je vois le lit nuptial à marée basse,
si elle respire sa pensée reste dans l’écume
comme une tendre chaux vive s’éteignant
confidemment sur laquelle les mains
crépusculaires allongent ton corps,
Aimée, l’absence monotone l’épuise
dans la mer fileuse de sel un soir sans
âge déroule son voile sur l’immense
moire ‒ tiens-moi fermement, main.
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