La mort rend les gens précieux et orgueilleux,
chaque geste peut être le dernier il n’existe
pas de visage qui ne soit pas sur le point
de s’effacer comme le visage d’un rêve Temps
et éternité sont des formes de notre adhérence
ou de notre non-adhérence au monde, mais non
pas du reniement total qui est musique sans
sons, une aspiration sans désirs, une vie sans
respiration et une mort sans extinction ‒ tout,
parmi les mortels, a la valeur de l’irrécupérable
et du hasard tourné par l’écho des autres qui
l’ont précédé dans le passé qui se répète
jusqu’au vertige… Il paraissait égaré parmi
les miroirs fatigués je descends l’escalier
en colimaçon dans le sous-sol afin que
je voie L’Aleph et quand je descends
je semble monter au haut d’une tour
à l’extrême limite de la raréfaction de l’être,
je deviens plus léger que l’air, je deviens
un point du rien maintenant, ici, là, jamais
et toujours je perds mon sens, je ne garde
pas plus de monde qu’une vague souvenance
mais la soif me brûle, en ce voluptueux nulle
part, mais d’une volupté sans contenu
je parcours de nouveaux royaumes,
de nouveaux empires en extase formelle
de l’irréalité un état de transparence devient
notre être, une rose pensée par un ange plus
léger et plus vaporeux que l’envolement
de L’Aleph ‒ dans le sous-sol comme une cour
de la prison dans une armoire ces sept épouses
à moi avec qui je ne dois pas me marier, mais
je le faisais toujours maintenant et éternellement
nues avec leur rose poussée en dehors elles
soupiraient chacune chevauchée par
un Chupacabra qui semblait un dingo de côté,
elles baisaient à loisir, mais je ne prononcerai
jamais les mots que j’ai entendus, elles
ne pouvaient pas me voir elles se vautraient
dans une hystérie attendrissante dans les élans
tourmentés, la solitude a été notre point
commun mais avec les diables aussi qui
les chevauchaient mais je suis venu tard,
même trop tard à un concours fatal avec
L’Aleph. Quand ils se retireront de l’armoire,
je monterai l’escalier en colimaçon comme
dans une tour renversée prenant
de la consistance et nous demeurerons
seuls en solitude pendant ce temps
je suis devenu complètement aveugle
mais ainsi fut L’Aleph ‒, une trame encore
un pas et je serai couché dans les ténèbres.
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